MéthodologieCe cours est construit sur une approche phénoménologique qui donne la pleine mesure à l’observation, à l’analyse et à l'expérimentation, tout en s’appuyant sur des références en philosophie et psychologie. Il vise à éclairer les principes éthiques universellement reconnus, à affiner les modalités de leur application et enfin à prendre conscience des effets liés à leur pratique effective. Il s’appuie sur une interactivité forte et l’analyse. Il s’agit en effet de construire en commun des outils d’analyse, de dégager des processus, des manières de faire transposables à des contextes variés, favorisant ainsi la constitution d’un savoir partagé sur l’éthique. S’engager dans une pratique quelle qu’elle soit nécessite d’organiser son activité. En l’occurrence, il s’agit de définir à la fois un programme de base et des critères et des outils d’évaluation internes et externes du progrès éthique, permettant le réajustement ou l’évolution de ce programme. La prise de conscience des résistances, surtout internes, qui ne se manifestent qu’à partir du moment où l’on décide de pratiquer réellement l’éthique, permet de mettre l’accent sur la notion de courage éthique et sur l’importance de développer un état d’esprit de chercheur.Intitulé des séances •De la nécessité d’une éthique individuelle•Introduction à l’éthique individuelle•Le rôle de « l’autre » dans la pratique de l’éthique •Responsabilité et effets de nos actes•La pratique du courage•Formalisation d’une pratique de l’éthique individuelleLa notion de pratique éthique constitue le fil directeur qui relie les différentes séances. En tant que pratique, l’éthique est une activité transformatrice de soi et de son rapport à autrui. Elle constitue un élément clé non seulement du mieux-être individuel mais dans le management, son impact sur la performance d’une organisation est également notoire. Or, la pratique de l’éthique individuelle n’est pas une activité solitaire livrée à l’inspiration de chacun. Elle peut être analysée, partagée, discutée ; elle l’a été, souvent, par ceux-là mêmes qui proposaient de définir les cadres ou les fondements universels de la morale. Elle se soutient de représentations générales ou de modèles touchant à la nature du soi, à sa structure et à la dynamique de son développement ; elle implique des phases, des étapes, tout un progrès dont on peut chercher à définir les conditions, sans perdre de vue le caractère contextuel de la pratique et sa dimension interpersonnelle, liée à la situation particulière de l’individu dans le collectif. Les différents éclairages apportés au fil des séances viseront à sensibiliser les lecteurs à ces enjeux dans le contexte professionnel. Il inscrira l’acte moral dans une démarche au long cours, c’est-à-dire une pratique concrète susceptible de développer en chacun des dispositions et habitudes éthiques qui ne se réduisent pas à des recettes de management. Dans cette perspective, on insistera sur l’importance de certains facteurs subjectifs de l’agir moral tels que l’intelligence émotionnelle, l’empathie, les puissances qui participent à la formation et à l’expression du soi, etc.